Début du paradis aux soins palliatifs de St-Vincent de Paul

Mon conjoint Gaëtan était aussi fonctionnaire de la Fonction Publique comme moi.

Il fut foudroyé par un cancer du pancréas en novembre 2015.  Je ne vous raconterai pas tous les obstacles que nous avons rencontrés avec les services des soins de santé de Laval, car c'est très négatif, surtout à l'urgence.  Des heures et des heures de souffrance avant de réussir à voir un médecin compatissant.

En juin 2016, il fut accueilli aux soins palliatifs de Laval  et c'est à partir de ce jour que mon conjoint subit une transformation de tout son être, en devenant serein face à la mort.

Tout le personnel médical,  le personnel des services ménagers, les cuisiniers, les réceptionnistes et de nombreux bénévoles furent des accompagnateurs exemplaires. Affectueux, à l'écoute des besoins, compatissants, dévoués et remplis d'amour.

Mon conjoint pouvait dormir sur la terrasse dans son lit, car il n'était plus capable de marcher. Admirant la rivière et se réchauffant face au soleil tout en appréciant le chant des hirondelles qui avaient leur nid dans l'une des petites cabanes installées spécialement pour elles, devant chaque fenêtre des chambres.

Mon conjoint pouvait accueillir sa famille et ses amis en toute intimité.

A l'occasion, de la douce musique de harpe, provenant du petit salon voisin nous parvenait à nos oreilles et nous réconfortait dans notre grande peine de devoir se séparer de cet homme tant aimé.

Ce que nous  avons vécu, mon conjoint et moi, me confirme que tous les grands malades devraient avoir le droit de mourir tout doucement dans ce lieu que je considère, l'entrée au Paradis.

Denise Gaudreault, Laval